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M. Samir Toumi, directeur général de Teamconsulting international.

Quel est le métier de Teamconsulting ?
TeamConsulting international est une société de conseil en ressources humaines qui existe depuis septembre 2004. C’est une société à 100% algérienne employant 18 personnes et qui fait ce qu’on appelle du conseil à 360 degrés. Ce qui veut dire que nous intervenons au niveau de tous les champs d’accompagnement sur la fonction ressources humaines. Cela comprend le recrutement mais le gros de notre activité se concentre sur l’accompagnement dans la mise en place de tous les outils et les dispositifs de la fonction ressources humaines et également l’accompagnement autour de problématiques liées au management, aux valeurs et à la mise en place d’une culture d’entreprise.

-Quelles catégories de clients font appel à vous ?
-Nous sommes une société qui exporte une bonne partie de ses services vers les pays voisins. Nos clients, en Algérie, sont essentiellement des sociétés multinationales. Aujourd’hui, grâce à notre partenariat avec la société HR Access, qui est leader mondial dans les systèmes d’information RH, nous commençons à travailler avec un certain nombre de sociétés publiques. Ce qui est bien pour nous parce que cela nous permet de diversifier notre portefeuille clients et surtout d’avoir de bonnes réponses à leur apporter. Par contre, en Tunisie, par exemple, nous travaillons beaucoup avec le secteur privé et nous espérons que ce sera le cas en Algérie.

-Quel regard portez-vous sur le marché de l’emploi en Algérie ?
-Le marché de l’emploi en Algérie est un marché très injuste et qui préfigure un peu ce qui va se passer dans le monde. Il y a quelques années, une étude prospective mondiale a été réalisée en Europe, aux Etats-Unis et en Asie et qui s’est intéressée, entre autres, aux principales préoccupations des dirigeants de sociétés pour les dix ans à venir. Ce qui est arrivé en tête de la liste des préoccupations c’est la gestion de ce qu’on appelle les talons. L’on constate actuellement que le travail se complique et s’intensifie, ce qui fait qu’on est à la recherche de cadres très qualifiés. Les chefs d’entreprises interrogés s’attendent à ce qu’il y ait une très forte pénurie sur ce type d’employés dans le monde avec un marché qui se mondialise de plus en plus. Aujourd’hui, vous avez des Algériens qui travaillent dans des multinationales en Algérie et qui sont « chassés » à travers Internet par des cabinets de recrutements de différentes nationalités. Donc, on voit bien que ce marché du travail se mondialise. Au niveau du marché algérien, comme au niveau du marché mondial, il y a une minorité de personnes convoitée, courtisée et recherchée par toutes les entreprises. Ce sont des gens qui ont autour de la trentaine, une expérience dans une multinationale et ayant, de préférence, étudié à l’étranger. Si en plus, elles sont anglophones, ces personnes seront demandées par tout le monde. De l’autre côté, il y a les jeunes diplômés, non qualifiés qui auront énormément et de plus en plus de mal à trouver du travail.

-Quels conseils, en terme de recrutement et de ressources humaines, pourriez-vous donner aux entreprises étrangères intéressées par le marché algérien ?
-La première des choses que doivent faire ces entreprises c’est d’analyser et étudier la structure du marché du travail. Très rapidement, elles vont être confrontées à deux enjeux majeurs. En premier, la nécessité de mettre en place, très rapidement, une véritable culture d’entreprise. C’est ce qui va créer l’identité de l’entreprise et une émulation entre les employés c’est surtout ce qui va éviter aux cadres de quitter l’entreprise. La deuxième des choses à faire est de mettre en place tout le système de formation et de plan de carrière le plus en amont possible.

2010-04-25

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