Selon les résultats préliminaires de l’étude présentée à Valence, à La 8eme Conférence de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP), organisée ce lundi à Valence (Espagne), le bassin méditerranéen pourrait développer une puissance installée supplémentaire de 20 GW en énergies renouvelables dans la région euro-méditerranéenne d’ici à 2020. C’est en tout cas ce qui ressort des projets éoliens, solaires et hydrauliques identifiés par la Banque Européenne d’Investissement (BEI).
Tous n’en sont pas au même niveau de maturité, loin de là.
Ainsi, selon Grammatiki Tsingou, directrice générale des projets de la BEI, " les projets identifiés représentent une capacité totale de 10 GW. Seuls 2 GW correspondent à des projets avancés et seulement 0,6 GW bénéficient d’un plan de financement. "
La conférence s’est tenue autour de "L'énergie, de nouveaux défis pour la Méditerranée".
La Femip envisage deux scénarios. Un, à minima, qui ne verrait que les projets les plus avancés mis en œuvre, soit une capacité de 4,1 GW atteinte d’ici l’échéance 2020 et une autre, hypothèse haute, qui permettrait à la totalité des dossiers identifiés d’arriver à terme dans dix ans.
Reste que, comme le relève l’étude, "les deux scénarios correspondent respectivement à 19% et 53% de l’objectif du PSM pour 2020." Nous sommes donc bien loin du compte.
La Femip suggère de développer les projets solaires identifiés (près de 6 GW) alors que la plupart des projets mûrs recensés concernent l’énergie éolienne terrestre.
Transgreen s’intéresse au transport de l'électricité verte
Les principaux freins à ce développement résident d’abord dans le fait que le chiffre proposé de 20 GW relève d’un compromis au sein de l’Union pour la Méditerranée (UPM) dont certains membres sont des producteurs de pétrole et de gaz .
Ensuite, il faut considérer le coût d’amorçage de tels procédés. Selon les deux scénarios, il oscillerait entre 7 et 21 mds€. Pour Antoine-Tristan Mocilnikar, responsable Environnement et Développement durable à la Mission UPM en France, " le financement le plus aisé serait avec les trois quarts de l’énergie consommées sur place et un quart à l’extérieur.
1/5 ème de l’électricité pourrait revenir en Europe donc il s’agira d’une importation massive d’électrons verts."
Enfin, produire de l’électricité verte c’est bien. Mais, encore faut-t-il pouvoir la distribuer. " Les pays partenaires méditerranéens devront renforcer leurs réseaux de transmission électrique et adapter en parallèle les normes de leur réseau afin d’augmenter au maximum la capacité d’intégration des énergies renouvelables dans leur système " recommande l’étude du PSM.
Comme le précise Pedro Marin Uribe, secrétaire d’état espagnol à l'Energie, "le Maroc et l’Espagne proposent la seule connexion électrique reliant le nord et le sud de la Méditerranée." Et c’est bien là que le bat blesse comme le reconnaît Antoine-Tristan Mocilnikar : " les réseaux ce sera le plus dur».
Un consortium d’industriels se forme et prendra le nom de Transgreen. Leur objectif : donner à court terme une feuille de route sur un premier maillage de réseaux de 5 000 MW." De son côté Desertec s’intéresse également à la question.
D’ores et déjà, l’Egypte, par la voix de Laïla Georgi Youssef, vice-présidente de l’Agence égyptienne des énergies nouvelles et renouvelables, se positionne comme " hub de l’interconnexion électrique ". Via l’Espagne et le Maroc, elle connecte le Maghreb, le Proche-orient, l’Afrique et les pays du golfe.
En parallèle avec le PSM, plusieurs idées ont émergé de cette réunion espagnole comme la création d’un Fonds méditerranéen de l’énergie propre ou de la mise en réseau de villes durables proposées par le Maroc, mais aussi la création d’un fonds carbone méditerranéen suggéré par Antoine-Tristan Mocilnikar.
Les trois sessions de cette conférence d'une journée se dérouleront selon une approche pragmatique, basée sur des exemples concrets illustrant comment il est possible de soutenir les politiques et les projets qui renforcent l'utilisation des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les infrastructures relatives à l'énergie. À cette occasion, la BEI annoncera les résultats de l'étude que le Fonds fiduciaire de la FEMIP a consacrée au Plan solaire méditerranéen, examinera les possibilités d'intégration de l'importante capacité potentielle de production d'énergies renouvelables du bassin méditerranéen dans les réseaux nationaux et internationaux, et présentera de nouveaux instruments mis à disposition pour stimuler l'efficacité énergétique.
Pour rappel, depuis octobre 2002, la FEMIP a consacré plus de 3,6 milliards d'EUR à des projets énergétiques dans les pays partenaires méditerranéens, soit pratiquement 40 % du total de ses financements au cours de cette période. L'activité de la FEMIP dans ce domaine vise à améliorer l'accès de la population locale à l'énergie, à intégrer les marchés énergétiques euro-méditerranéens et à diversifier les sources d'approvisionnement, notamment grâce à l'utilisation des énergies renouvelables.
2010-05-10
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13-05-2010
Quelle est la moyenne des prix des panneaux solaires en Wc en ce moment ?