L’Algérie, comme tous les pays du monde, a été touché par la vague internet. Elle a été reliée au réseau vers les années 1990 par l’intermédiaire des universités. Le CERIST (Centre de recherche et d’information scientifique), a été la structure universitaire publique qui détenait le monopole d’accès à l’Internet, dans un premier temps. Le gouvernement a, ensuite, ouvert ce secteur à des fournisseurs d’accès Internet privés nationaux et non nationaux. Plus de 70 opérateurs privés ont été agréés, mais quinze seulement sont entrés en activité.
En 2001, seulement 200 000 utilisateurs disposant de leurs propres moyens d’accès à Internet. Mais le nombre d’internautes algériens est beaucoup plus important que le nombre des foyers connectés, l’écrasante majorité des connexions s’effectue depuis les entreprises ou des cybercafés. Si l’on en croit les estimations de différents cabinets d’études, le nombre d’internautes drainés par ces points d’accès à internet est supérieur à 300 000, ce qui porte à environ 500 000 le nombre d’utilisateurs réguliers en Algérie.
Par rapport à la progression de l’Internet en Afrique, l’Algérie se situe juste derrière ses voisins maghrébins, la Tunisie et le Maroc. Internet est actuellement disponible dans la plupart des régions du pays. Toutes les grandes villes mais également les établissements publics, les structures universitaires, les grandes écoles et les centres hospitalo-universitaires sont désormais raccordés.
De nombreux établissements d’enseignement secondaire bénéficient aussi de connexion Internet. Un millier d’écoles primaires sur les 20 000 existantes sont également connectés.
Des projets pour développer une société de l’information
L’Algérie s'est engagée dans un long chemin de reformes et de restructuration. Elle se trouve aujourd’hui, face à d'importants défis sociaux et économiques. Dans son processus de mutation et de globalisation, l’appui considérable est celui des technologies de l'information et la communication (TIC).
Ces TIC se composent de nombreux secteurs de services et d'activité tels les services Internet, les infrastructures et services de communication et technologies de l'information, etc. Tous ces éléments basés sur la technologie, ont convergé pour caractériser ce que l'on nomme aujourd'hui la "révolution" vers "la société de l'information" ou "société de la connaissance ».
En allant dans ce sens, le gouvernement à mis en place un grand nombre de projets, afin d’introduire ces nouvelles technologies dans la vie quotidienne de l’Algérien. Commençant par le projet « un PC pour chaque famille », dénommé OUSRATIC en 2005, ce dernier n’a pas connu un grand succès. Il a été relancé sous de nouvelles formules à la suite de la suppression des crédits à la consommation, pour un objectif d’équiper 8 millions d’élèves de micro-ordinateurs. Cette commande relevant du «e-education» se traduit par un PC pour 40 élèves du primaire, un PC pour 30 élèves du moyen et un PC pour 15 élèves du secondaire. Le ministère des postes et technologie de l’information et communication et le ministère de l’éducation nationale, ont convenu de la formation de 300.000 fonctionnaires de la Fonction publique en informatique.
Un méga projet a vu le jour grâce aux efforts de l’Etat, celui du Cyberpark de la nouvelle ville de Sidi Abdallah à Alger. Il s’agit d’un projet stratégique d’envergure nationale, il est à la fois un catalyseur du secteur des TIC et un propulseur de l’innovation.
Sur une superficie de 20.000 m² dont 10.000 m² dédiés au parking, le cyberparc de Sidi Abdallah a été inauguré en janvier 2009. Cet espace d’activités et de recherches centré sur les technologies de l’information et de la communication, rassemble les différents acteurs du marché à savoir, les entreprises privées et publiques, les établissements d’enseignement et de formation, les groupes de réflexion et sociétés d’études de marché, les services aux entreprises etc. C’est un parc technologique concurrentiel de niveau mondial offrant une infrastructure avec des outils technologiques de pointe.
Le Cyberparc d’Alger est conçu dans un cadre large qui comprend à la fois des objectifs spécifiquement sectoriels ainsi que des objectifs plus larges de développement économique. Ce grand projet constitue un noyau de l’économie numérique de l’Algérie. Les wilayas d’Annaba, Oran et Ouargla auront elles aussi leur cyberparc à l’avenir.
Les pouvoirs publiques ont, par ailleurs, mis au point un projet qui consiste à mettre a la disposition du citoyen 400 services « on line » dans divers domaines. Ainsi, le citoyen pourra s’enquérir des dernières nouvelles portant sur le logement, l’emploi, les vacances, les loisirs et autres.
Mais le projet le plus ambitieux du gouvernement est le programme « e-Algérie 2013 » qui vise à rattraper tous les retards accumulés dans le domaine des TIC. La stratégie du programme e-Algérie 2013 a pour objectif d’accélérer l’usage des Technologies de l’information et de la communication (TIC) par l’administration, l’école et le secteur économique. La faiblesse du taux de pénétration des TIC dans les entreprises algériennes demeure le point noir de ce développement. Pour preuve, sur les 400 000 PME que compte le pays, 20 % seulement disposent d’un site web. Les entreprises nationales sont invisibles sur le marché international et n’ont même pas conscience des enjeux des TIC, ce qui peut freiner la réussite du projet.
Il y a lieu de noter, d’autre part, que les initiateurs de ce programme ont ouvert la voie aux investisseurs étrangers ou algériens installés à l’étranger d’y participer. Un certain nombre d’avantages est d’ailleurs prévu pour les sociétés spécialisées dans le domaine des technologies de manière générale.
En conclusion, on pourrait dire que l’Algérie dispose d’atouts lui permettant de s’inscrire dans la dynamique mondiale de développement de la société de l’information, pour peu que certaines dispositions organisationnelles et réglementaires soient prises et soutenues par une volonté politique.
2010-08-01
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