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Ouverture du GNL 16 à Oran sur fond de crise des prix mondiaux.

La 16e Conférence internationale sur le gaz naturel (GNL 16) et la 10e session du Forum des pays exportateurs de pétrole (FPEG) se tiennent dans un contexte marqué par une forte chute des prix du GNL sur le marché international,

La 16e Conférence internationale sur le gaz naturel (GNL 16) et la 10e session du Forum des pays exportateurs de pétrole (FPEG) se tiennent dans un contexte marqué par une forte chute des prix du GNL sur le marché international, passant de 12 dollars à 4 dollars le MBTU (million british thermic unit), en raison surtout de l'excèdent de l'offre mondiale de cette énergie. Cette situation est due essentiellement à la récession mondiale qui a touché la plupart des pays de l’OCDE. Mais la raison la plus sérieuse qui a affecté le marché du GNL est l’avancée technologique qui a permis aux pays comme les USA de ne plus importer du gaz grâce à sa production locale. Cette nouvelle technologie consiste à extraire du gaz à partir des schistes. De coup, pas moins de 300 MBTU ne sont plus demandés sur le marché international du GNL. La crise des prix bas du GNL risque de s’aggraver dans la mesure ou plusieurs pays peuvent emprunter le même chemin que les USA.

Le prix actuel du gaz naturel liquéfié (GNL) a chuté de 12 dollars à 4 dollars le million BTU, sur un marché mondial caractérisé par un excédent de l'offre gazière sans précédent. Indexé aux cours du pétrole, le prix de cession du GNL qui devrait représenter 1 sur 7 du prix du baril de brut, soit environ 12 dollars, s'échange actuellement à seulement 4 à 5 dollars sur le marché spot, affecté par une surproduction inattendue aux Etats-Unis. Mais pour le prix équitable du gaz, l’Algérie propose de diviser le prix du baril de pétrole, actuellement autour de 80 dollars, par six, "cela donne 13-14 dollars par MBTU ce qui est équitable", avait déclaré récemment à Vienne le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Ce dernier n’a pas cessé de préconiser d’indexer le prix du gaz sur les cours actuels de pétrole. "Actuellement, le prix unitaire du gaz est fixé à 13 dollars le MBTU, soit un sixième des cours actuels du pétrole, alors qu'il s'agit d'une énergie propre, moins polluante et, surtout, elle a des avantages comparatifs considérables dans le développement des énergies renouvelables", a affirmé M. Khelil lors d'une conférence de presse à Oran samedi. "Eu égard à tous ces aspects, il n'y a pas de raison que le prix du gaz soit maintenu à ce niveau", a poursuivi le ministre, ajoutant que la 10e session du Forum des exportateurs de gaz (FPEG), qui se tiendra lundi à Oran, se penchera sur cette question en vue "d'aboutir à un prix rentable aussi bien pour les exportateurs que les consommateurs".

A la recherche d’un juste prix pour le gaz.
Le juste prix du gaz sera au cœur des travaux de la réunion des ministres de l'Energie qui se tient lundi à Oran. L’Algérie cherche à trouver un prix raisonnable du gaz qui ne soit pas trop bas afin d'encourager les investissements dans le secteur de la production et pas trop élevé afin de ne pas pénaliser les pays consommateurs", a dit en substance M. Khelil au cours d'une conférence de presse. Dans sa réponse à la question sur le gaz, M. Khelil a expliqué qu'un prix trop bas risque de créer la volatilité du marché, générant plus tard un prix élevé comme cela a été le cas pour le pétrole. "La conférence doit parvenir à assurer un équilibre entre l'offre et la demande de gaz et c'est cela le cœur du problème", a ajouté M. Khelil. Dans ce contexte, a-t-il précisé, les ministres de l'énergie, réunis à Oran, doivent examiner une étude qui "donne plusieurs hypothèses sur l'évaluation du marché, l'évolution du marché du gaz et son impact sur les revenus".

La mauvaise passe des cours du GNL risque d’être longue
Selon une étude initiée par l’Algérie et cité par Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie et des mines, la mauvaise passe que traverse le marché mondial du gaz naturel devrait perdurer encore 4 à 5 années avant que la demande ne retrouve son niveau de 2007. Cette étude, commandée par l'Algérie pour évaluer le bilan offre/demande de gaz naturel à moyen terme (jusqu'en 2015) sur les principaux marchés de consommation, avance qu’il faut au moins 4 à 5 ans avant que la demande mondiale en gaz naturel ne retrouve son niveau de 2007. La reprise de la demande mondiale en gaz naturel dépend également de la reprise économique mondiale qui "devrait se poursuivre avec des taux de croissance raisonnables". La crise mondiale a touché la plupart des pays importateurs du GNL ce que les a contraint de réduire leur quantités importées. La reprise économique mondiale qui s’annonce modeste mais plutôt ferme peut avantager une reprise des prix du GNL.