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Le foncier industriel fait encore parler de lui

Le très sensible dossier du foncier industriel a fait sortir le chef du FCE (Forum des chefs d’entreprise) de ses gonds. M Hamiani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est cette fois exprimé à l’écran de CANAL ALGERIE, où il a déclaré : " Le système actuel des enchères publiques profite aux puissances de l'argent. Il y a de la transparence, mais beaucoup d'investisseurs n'arrivent pas à obtenir des terrains. Il n'y a rien de prévu pour récupérer les opérateurs exclus de ces enchères", a-t-il affirmé. L’intervenant n’a pas manqué alors de fustiger les pseudo investissements en proposant encore une fois de prendre en compte la qualité de l'investissement dans l'attribution de cette précieuse denrée que sont les terrains appartenant à l'Etat. A cet effet, il a déclaré " l'investisseur qui offre le plus n'est pas forcément le porteur du meilleur projet en termes de création d'emplois et de richesses". S’appuyant sur une étude comparative, l’orateur a également fait savoir qu’à l’échelle du Maghreb, seule l'Algérie adopte le système des enchères alors que les voisins que sont la Tunisie et le Maroc cèdent des terrains aux investisseurs au " dinar symbolique ". Tout en faisant un plaidoyer pour les zones industrielles privées, il a regretté " les structures mentales figées des décideurs algériens ".

Par ailleurs, Mme Hafida Mouissat, responsable au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), a fait savoir que l'Algérie n'a pas créé de nouvelles zones industrielles depuis plusieurs années, se contentant, selon elle, de celles qu'elle possède (67 zones industrielles). Pour ce qui est du nord du pays, il n'y a plus de terrains à concéder aux investisseurs, a-t-elle dit. " Les villes du nord sont saturées ", notera-t-elle. Elle a invité les opérateurs économiques à s'installer dans les Hauts-Plateaux, où le foncier industriel est disponible. " Il n'y a pas beaucoup d'activités et d'entrepreneurs qui veulent s'installer dans les Hauts-Plateaux ", a-t-elle ajouté. En outre, le manque d'infrastructures de transport et l'éloignement des grandes villes du Nord où est concentrée la majorité de la population, a fait que la plupart des investisseurs s'éloigne de ces régions pour investir dans des champs d'action où les projets sont plus bénéfiques, contrairement aux villes des Hauts-Plateaux à faible concentration de population. La réalisation de l'autoroute Est-Ouest, actuellement en chantier, devrait ouvrir les régions du nord sur celles de l'intérieur et des Hauts-Plateaux et, ainsi, permettre de booster les investissements dans ces mêmes régions.

2010-04-28