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Interview

Entretien avec M.Farid Bensebaa, président de LECODEV

Des groupes thématiques d’intérêts en gestation.
Le Lecodev organise, les 5 et 6 mai à Montréal, son deuxième colloque sur la formation, la recherche et le développement qui réunit des experts Algériens et Canadiens autour de la thématique du développement et du respect de l’environnement. M.Farid Bensebaa, président du LECODEV nous parle de cet événement.

Qu’attendez-vous concrètement du colloque sur la formation, la recherche et le développement?
Ce congrès est d’abord un moyen direct de renforcement des réseaux d’échanges qui permet aussi d’identifier les forces et les besoins des parties intéressées. De plus, nous aimerions dégager des projets à fortes valeurs ajoutées et répondant au concept « gagnant-gagnant » pour les deux pays. Il s’agira aussi d’identifier les acteurs potentiels et les sources de financement et d’arrêter une méthodologie de travail.

-Pouvez-vous nous donner une idée sur les échanges entre l’Algérie et le Canada et les domaines concernés par ces échanges ?
-Dans le domaine technologique et de transfert du savoir-faire, je ne pense pas qu’il y ait grand-chose, au moins à ma connaissance. C’est dommage, vu l’importance des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Canada. Il y a lieu de mentionner, cependant, le programme interuniversitaire algero-québecquois (PURAQ). A travers ce colloque algéro-canadien, nous aimerions donner un nouveau souffle aux relations entretenues par ces deux pays dans le cadre du développement durable pour initier des projets de coopération incluant la formation et la recherche et développement. Les domaines de l’énergie, procédés chimiques, environnement, technologies vertes, incubateurs, gestion de petites et moyennes entreprises sont particulièrement visés dans un premier temps.

-Quelles sont les actions que vous comptez mener après la fin de la rencontre afin de garantir l’application des recommandations qui seront adoptées ?
-Une fois que les projets sont identifiés, il faudrait s’atteler à trouver un financement stable. Bien sur, il faudrait adapter le niveau et la source de financement à chaque projet. Nos discussions préliminaires nous ont permis d’identifier plusieurs sources possibles de financement du côté canadien comme du côté algérien. Pour cela, nous ne comptons pas seulement sur les sources de financement du secteur public, comme le CRSNG au Canada, mais aussi du secteur privé. Ce colloque est, d’ailleurs, exclusivement financé grâce aux frais d’inscription et au sponsoring privé. Nous n’avons bénéficié d’aucune aide directe des pouvoirs publics algériens ou canadiens. Comme quoi, la société civile et le privé peuvent faire bouger les choses. Bien sur, les pouvoirs publics algériens et canadiens nous soutiennent dans nos actions.

-Quelles sont, plus généralement, les actions que vous envisagez d’entreprendre afin de renforcer les liens entre l’Algérie et le Canada ?
-Nous sommes déjà en train de préparer une mission technico-économique en Algérie avec nos partenaires algériens et Canadiens. Nous sommes également en train de finaliser la création des groupes thématiques d’intérêts (GTI) dans huit domaines technico-économiques. Ces groupes vont être les organes opérationnels de Lecodev. ...

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