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Interview

A l’écoute des Algériens de l’étranger

Le Cyberparc de Sidi Abdellah sera opérationnel à pleine capacité à partir de 2013. Cette structure unique en Algérie est ouverte aux Algériens quel que soit leur lieu de résidence. Le Dr. Sid Ahmed Karcouche, directeur général L’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT) nous en parle.

Où en sont les choses au niveau du cyberparc Sidi Abdellah ?
Le Cyberparc de Sidi Abdellah connaît un bon état d’avancement et devrait être opérationnel à 100% dès l’année 2013. Le cyberparc a été imaginé pour être aux normes internationales. Il s’étend sur 100 hectares et comprend deux tours d’affaires abritant des bureaux et quelques suites. Il y a aussi un bâtiment multilocataires destiné à accueillir des entreprises. Ce bâtiment a été réceptionné en 2008 et est actuellement occupé par 28 entreprises. Sa superficie totale est de 20.000 M². Nous avons également, au niveau du cyberparc, un incubateur d’entreprises, réceptionné en 2009, et qui assure deux fonctions. Il prend en charge les porteurs de projets et joue le rôle de pépinière d’entreprises. Dans ce même bâtiment, nous organisons des formations de cycles courts au profit des futurs chefs d’entreprises. Ces formations touchent à des domaines tels que le management, par exemple, étant donné que les porteurs de projets n’ont pas forcément de bonnes notions de gestion. Nous disposons également d’un centre d’études et de recherche dans le domaine des TIC.

Beaucoup de scientifiques algériens vivant à l'étranger souhaiteraient participer au développement du pays. Dans quelle mesure est-ce que l'ANPT pourrait contribuer à cette dynamique?
l'Anpt a co-organisé avec des Algériens installés à la Silicon valley l'Algerian Start up initiative ASI (concours de business plan). Ce concours a connu un grand succès et sera organisé chaque année. D’autre part, une soixantaine de membres de l'association Reage (réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises) sont venus au cyberparc. Un membre de cette association y est même installé. Nous avons également un projet de partenariat avec le réseau Lecodev du Canada. Nous pensons qu'à travers ces réseaux, il peut y avoir beaucoup d'initiatives et des actions concrètes.

Comment pourriez-vous encourager les entreprises des TIC gérées par les Algériens de l'étranger à s'installer en Algérie?
Nous avons une proposition de valeurs assez intéressante sur le produit cyberparc. La concrétisation du programme E-Algérie pourrait aussi créer une demande importante en matière de contenus et de services. Il y aussi le offshoring avec une main d'œuvre moins chère en Algérie, je pense que l'attraction de potentiels investisseurs est réelle, nous avons des exemples concrets sur le terrain. Mécamesures, dont le patron est un algérien installé en France et Ultimara dont le patron est un algérien installé au USA sont des sociétés qui nous ont proposé des idées de projets et nous allons les aider à s'installer au cyberparc.

Peut-on s’attendre à ce qu’il y ait d’autres cyberparcs en Algérie ?
Oui. L’ANPT prévoit de réaliser deux autres structures similaires au cyberparc de Sidi Abdellah, l’une à Annaba et l’autre à Oran.
Un budget de 200 millions de dinars a déjà été dégagé pour la réalisation du technoparc d’Annaba qui devra s’étendre sur 17 hectares et qui est supposé commencer à fonctionner partiellement à partir de l’année prochaine.
Le technoparc d’Oran, quant à lui, reposera sur 20 hectares. C’est un projet qui est encore à l’étude.

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