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Interview

E-Algérie et les Algériens de l’étranger

M. Younes Grar, conseiller du ministre des postes et des technologies de la communication et de l’information.
« L’implication des Algériens de l’étranger dans le programme E-Algérie est souhaitée »

Quelle est la situation d’Internet en Algérie ?
Internet en Algérie souffre aujourd’hui d’un certain nombre de problèmes. Il s’agit essentiellement de la difficulté d’accéder au Web et de la qualité du réseau qui reste encore à améliorer. L’Algérie dispose, toutefois, d’un bon réseau national de télécommunication qui interconnecte tout le territoire mais qui a besoin d’être mis à jour. Conscient de la situation actuelle, le groupe Algérie Télécom prévoit de mettre un plan d’action, durant l’année en cours, pour mettre un terme aux dysfonctionnements qui caractérisent le réseau national. Afin de généraliser l’ADSL en Algérie, il est indispensable de mettre en place des lignes téléphoniques fiables. Il s’agit d’améliorer la qualité des lignes téléphoniques mais aussi de les étendre. L’Algérie compte actuellement trois millions de lignes téléphoniques. L’objectif, à terme, est d’en avoir six millions d’ici l’année 2013. Je rappelle, à ce sujet, que les autorités algériennes souhaitent atteindre les six millions d’abonnés ADSL dans le cadre du projet E-Algérie 2013.

Pouvez-vous justement nous donner une idée sur le projet E-Algérie 2013 ?
Le projet E-Algérie 2013 est en fait un programme visant à créer une véritable société de l’information. Nos objectifs sont assez réalistes, puisque nous souhaitons être au même niveau que des pays avec lesquels nous avons des similitudes mais qui ont fait du chemin dans le domaine des technologies. Il s’agit de pays tels que la Jordanie, la Malaisie ou le Chili, par exemple. Ce programme encourage l’usage des TIC en général à travers un certain nombre de mesures. Il s’agit, entre autres actions, d’introduire la technologie dans les administrations et de permettre aux administrés de retirer les documents dont ils ont besoin par voie électronique. La généralisation des TIC au niveau des entreprises publiques et privées fait également partie des priorités de ce programme. D’un autre côté, des avantages seront accordés aux entreprises spécialisées dans le domaine des technologies de manière générale. Comme je l’ai précisé l’utilisation de l’ADSL par le maximum d’Algériens fait aussi partie des objectifs du programme. L’opération liée à la généralisation de l’ADSL a été baptisée Ousratic 2 qui est, en fait, une version améliorée du projet Ousratic qui n’a pas atteint ses objectifs.

Quelle est la différence entre ces deux versions et quels enseignements avez-vous tiré du projet Ousratic ?
Dans la première version, le but était d’introduire des PC et l’ADSL dans six millions de foyers algériens. A l’époque, la vision était trop générale et il fallait cibler les utilisateurs par catégorie. C’est précisément ce que nous faisons avec Ousratic 2. Dans cette nouvelle version, nous avons pris en considération les besoins des utilisateurs en fonctions, entre autres, de leurs métiers et activités. Un médecin, par exemple, ne peut pas avoir les mêmes besoins en terme de contenu et de capacité qu’un étudiant ou un avocat. Ousratic2 est donc plus élaboré que la première version.

Est-ce que les compétences algériennes résidant à l’étranger pourraient être impliquées dans la réalisation du programme E-Algérie 2013?
Absolument. La participation des Algériens de l’étranger est même souhaitée. Nous pensons que l’expérience que ces Algériens ont acquise dans leurs pays d’accueil serait très bénéfique pour nous. Je vous informe d’ailleurs que le programme E-Algérie 2013 a été élaboré avec la participation d’Algériens résidant à l’étranger....

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