• Actualités
• Agenda
• Magazine
• Medias
• Dossiers
• Entreprenariat
• Annonces
• Annuaire
• Statistiques
• Réseau
• Témoignages

« Assurer le transfert de savoir-faire »

« Une entreprise pour assurer le transfert de savoir-faire » Après une carrière professionnelle en France dans le domaine des technologies, M. Kamel Miloudi revient en Algérie où il a créé, il y a tout juste quelques mois, la société Ecoalis. Il nous en parle.

Vous avez eu un parcours professionnel assez particulier. Pouvez-vous nous en parler ?
Entreprendre en Algérie, est une envie qui m’habite depuis plusieurs années : Une société familiale dans le transport à Sidi Bel Abbes, créée en 2004 puis, cette année, l’ouverture de la société d’Ecoalis, société de services informatiques basée sur mon cœur de métier; la gestion des processus, de la qualité et des compétences. En effet, de 2001 à 2007, j’ai eu l’opportunité d’évoluer du poste d'ingénieur à chef de projet au sein de sociétés de services IT renommées. Ma dernière fonction fut celle de responsable des systèmes d'information au sein de la Société EFFIA/Keolis, filiale du groupe SNCF dans le domaine du transport publique. Une aventure passionnante de trois ans pendant lesquels j’ai été rattaché à la direction générale, avec pour mission de suivre le bon fonctionnement du système d'information et de ses évolutions. Je devais aussi m’assurer de la mise en concordance des besoins, de la stratégie du groupe et des technologies offertes par le marché. Mes objectifs ont été de reconstruire l'ensemble des couches du SI du groupe, en commençant par l'infrastructure réseau et télécom basée sur un réseau MPLS de 180 sites en France, en refondant les architectures systèmes sur la base de réseau SAN et de virtualisation, pour finir sur l'urbanisation des couches applicatives techniques et métiers. Une de mes priorités a été la mise en certification Iso 9001 de notre direction, puis d'intégrer certains processus ITIL à notre organisation. Une expérience riche qui m'a permis d'assoir mes qualités de manager.

Vous venez de mettre sur pieds la société Ecoalis, en Algérie. Pouvez-vous nous davantage de détails à son sujet ?
Créée cet été 2010, Ecoalis Alger est une société de services qui couvre essentiellement deux volets en offshore. Le premier volet consiste à proposer le conseil et l'externalisation de services en informatique. Nous intervenons en conseil en organisation, en amont des projets d'intégration logicielle ou d’infogérance. L’offshore informatique (ou IT offshore outsourcing) peut concerner différents domaines informatiques : la sous-traitance de l’exploitation informatique (également appelée infogérance en France) , la TMA (ou Tierce Maintenance Applicative) qui concerne la maintenance des applications actives dans l’entreprise (qu’elles soient ou non propriétaires), le développement d’applications spécifiques (Web, mobiles, décisionnel, client/serveur), la migration et/l’intégration de systèmes, le support applicatif et la R&D. Par ailleurs l’objectif d’Ecoalis consiste à mettre en place la partie opérationnelle en Algérie en investissant sur les compétences locales et développer, en parallèle, une force commerciale sur le territoire français. D’ailleurs, j’en profite pour signaler que nous recrutons actuellement les profils suivants : ingénieurs étude et développement Java, Ruby, Net, architecte, ingénieurs systèmes et réseaux, chefs de projets infra et appli, directeurs de comptes infogérance, consultants BI et SAP, DBA, administrateurs et techniciens, techniciens de support. Dans notre politique de recrutement nous souhaiterions avoir 40% de jeunes diplômés.

Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à investir en Algérie?
Durant mon parcours, j'ai souvent été amené à collaborer avec des pays tels que le Maroc, la Roumanie ou l'Inde. Le principe d'externaliser une partie des activités IT dépend fortement de la quantité et de la qualité des ingénieurs que peuvent produire les pays qui se spécialisent dans ce créneau. Or, l'Algérie semble absente malgré le nombre croissant d'ingénieurs sortant chaque année des écoles et universités algériennes. L’idée de créer ECOALIS vient de ce constat. L'avantage stratégique qu'ont développé ces pays spécialistes de l'offshore informatique, est qu'ils ont permis de ralentir le phénomène de "Brain Drain", en apportant des projets à forte valeur ajoutée. Les ingénieurs ont pu rester dans leur pays et améliorer leur niveau de vie et leur niveau de compétence. L’on constate très nettement une forte amélioration de la maturité dans la maîtrise des processus liés à l'industrie du logiciel ou de la production informatique dans ces pays. C’est pourquoi en créant des partenariats équitables avec ces futures partenaires, Ecoalis projette d’assurer, via un co-développement, un transfert de savoir-faire "nord-sud".

Un mot sur vos projets.
Les économies émergentes du Moyen-Orient et d'Afrique ont des dépenses en technologie avec une croissance deux fois plus forte que dans les pays développés. Le projet Ecoalis consiste à apporter en Algérie un atout dans l'industrie logicielle et d'externalisation de back-office, afin de faire face à une croissance internationale de plus en plus présente et d'offrir une alternative locale à forte valeur ajoutée au marché du Maghreb et d’Afrique. D’ici cinq ans, Ecoalis se veut être l’entité francophone «Nearshoring» de référence au Maghreb, fournissant un service de qualité 100 % algérien

2010-08-14